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Debout !

144ème devoir de Lakevio du Goût

J’avais évidemment repéré quelques toiles représentant des jeunes femmes vêtues de peau pâle, réchauffées de cheveux roux et au visage délicat rafraîchi par le bleu et le vert d’eaux océaniques.
Mais je me suis dit « Bon, les unes vont encore pester « encore des rousses ! Mais qu’il en drague une et nous fiche la paix ! » alors je laisse tomber… »
J’ai trouvé quelque chose qui, à défaut de convenir à toutes et tous, semble plus adapté à ce que je ressens parfois.
C’est un « devoir d’égoïste » en somme…
Si cette peinture vous donne quelque chose à raconter, je vous en prie.
Laissez aller votre imagination.
J’espère que nous nous lirons les uns les autres avec plaisir.

Assieds-toi. Il est temps que nous ayons une discussion sérieuse. Regarde-moi bien dans les yeux.

Je vois clairement que quelque chose ne va pas. Depuis quelques semaines, tu n’arrêtes pas de tirer la tête. Tu as souvent le regard triste. Parfois même méchant, comme aujourd’hui.

Non, tais-toi, laisse-moi parler. Quel est ton problème ? L’angoisse de vieillir ? Pourtant, il y a peu de temps, tu affirmais te sentir prêt. A quoi ? Tu dis que tes papiers sont en ordre, que ton testament est rédigé et enregistré auprès du notaire. Mais je sais qu’au fond de toi, tu n’es pas prêt. Comment l’être d’ailleurs ? Comment se résigner ? Tu appartiens à une génération qui a été élevée dans la conviction que tant qu’il y a de la vie il y a de l’espoir. Mais espoir de quoi ?

De réaliser tes rêves ? Ah bon, tu as encore des rêves en toi ? Et lesquels ? Excuse-moi, mais tu ne donnes vraiment pas l’impression d’avoir encore des projets. Tu sembles plutôt t’être résigné à passer les vingt dernières années de ta vie dans une insipide somnolence.

Du calme ! Pourquoi ce sursaut ? Parce que j’ai parlé de vingt ans ? Mais c’est peut-être même plus ! N’oublie pas que tu n’as même pas soixante-dix ans ! Alors ? Tu t’imagines ? Encore vingt ans à résoudre des mots croisés et à regarder la Star Academy ? Plus jeune, tu avais d’autres ambitions, me semble-t-il.

Ne disais-tu pas que tu avais envie de partir sur le chemin de Compostelle ? Crois-tu que c’est en te promenant autour de chez toi, deux ou trois kilomètres tous les soirs, que tu te prépares à un tel périple ? Et si tu préfères partir à l’aventure en van, qu’attends-tu pour partir ? Le van, tu l’as. Mais c’est le courage de quitter le confort de ta maison qui te manque.

Ne disais-tu pas que tu voulais devenir écrivain ? Crois-tu que c’est en tenant un blog de manière aléatoire que tu y arriveras ? Combien de jours, déjà, depuis ton dernier billet ? Et ce concours de nouvelles auquel tu voulais participer, où en es-tu ? As-tu déjà écrit le premier mot de ta participation ?

Non, vraiment, je suis désolé de te parler aussi crûment, mais il est temps que tu te réveilles, avant qu’il ne soit trop tard !

Allons, debout !

Alors, je me suis levé et le miroir n’a plus renvoyé que l’image d’une chaise vide.

6 commentaires sur “Debout !”

  1. Sans doute a-t-il besoin d’être secoué, mais tu n’y vas pas de main morte ! Quant à moi, c’est le contraire : j’ai trop d’activités et ne vois pas toujours les limites de mon état physique.
    Que me dirais-tu si tu devais me dire mes quatre vérités ?

    1. Oui, j’ai parfois besoin d’être secoué 😉 . Mais attention, moi aussi, j’ai trop d’activités 🙁 . Si je devais te dire tes quatre vérités, je te dirais ce que je me répète chaque jour (sans malheureusement beaucoup d’efficacité) : Arrête de t’éparpiller ! Fixe-toi des priorités !

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